Au service de peinture, Jean-Paul Laroche n’a qu’un refrain: la qualité du revêtement des meubles à tout prix! «La crédibilité de l’entreprise repose entre nos mains», explique le contremaître. Depuis 12 ans, Jean-Paul travaille à l’usine Meubles Laurier, un fabricant de mobilier de chambre à coucher situé dans la région de Québec.
Ce que je fais
Le cadre supervise le déroulement des travaux d’une vingtaine d’ouvriers chargés d’appliquer la peinture, la teinture, l’apprêt, le vernis. «Je dois veiller à ce que les commandes sortent dans l’ordre de façon impeccable et en temps voulu, pour ne pas ralentir la chaîne de production aux postes d’usinage et de montage», souligne-t-il. Ces activités mobilisent une préparation minutieuse de sa part sur le plan de la logistique. La main-d’œuvre a besoin de tout le matériel nécessaire à la bonne marche des opérations.
L’usage de la machinerie nécessite une mise à jour constante de l’inventaire des matériaux, des outils et des pièces de rechange. «En cas de bris d’équipement, les réparations ne peuvent pas traîner. Si des anomalies exigeant l’entretien préventif se présentent, je consigne tout ça par écrit dans mon rapport. L’employeur a établi des normes de qualité très strictes que nous sommes tenus de respecter», note Jean-Paul.
De plus, le contremaître forme le personnel relevant de son autorité. «La peinture ne s’apprend pas du jour au lendemain. Ce n’est pas facile à maîtriser. On en fait presque sur une base quotidienne, question d’améliorer nos méthodes et le produit fini.»
Ce qu’il faut
Avant d’assumer ses présentes fonctions, Jean-Paul a dû enrichir ses connaissances pratiques du métier pendant environ 20 ans à titre de préposé à la peinture et au vernissage. Il a aussi suivi quelques cours en entreprise: gestion du personnel, organisation du temps de travail, lecture de graphiques, notions de base en productivité et en statistique. «Ce n’est pas une mince affaire», commente-t-il.
Tout aspirant à ce poste fait obligatoirement preuve de leadership. «On doit être à la fois souple et ferme au bon moment. Je dirige des personnalités bien différentes. Chaque situation exige une approche particulière», précise Jean-Paul. Cette profession met en évidence la capacité d’organiser l’exécution des tâches avec précision pour assurer le bon roulement du travail d’un bout à l’autre de la chaîne de montage. «Ce don d’observation sert bien ma cause quand quelque chose va de travers avec les opérateurs ou avec la machinerie.»
À quoi ressemble mon travail
Jean-Paul inspecte l’ouvrage de son équipe dans l’atelier, flairant une petite coulisse de peinture par-ci et une légère bavure par-là. «Depuis notre poste de travail, je fais la navette entre les services d’usinage et de montage afin de faire le point avec les chefs d’équipe et contremaîtres.»
Il rédige également des rapports à son bureau. À moins d’un «cas de force majeure», Jean-Paul s’acquitte de ses tâches entre 7 h et 17 h 45. «Je reste plus tard que les autres parce que j’ai souvent des consignes à transmettre à l’équipe de soir avant de quitter les lieux.»
À quoi je peux aspirer
Les possibilités de promotion sont assez limitées pour les contremaîtres, surtout s’ils ne possèdent pas de diplôme collégial. Certains parviennent à se hisser au poste de directeur d’usine après de nombreuses années de service. L’expérience arrive à combler le manque de scolarité si l’individu démontre des qualités interpersonnelles vraiment exceptionnelles. «Je persiste à croire qu’il existe toujours un moyen de parvenir à nos fins avec pas mal de volonté», conclut Jean-Paul.
Intérêts
•
Aimer décider, superviser, influencer, diriger les personnes.
•
Aimer le travail physique.
•
Aimer communiquer avec les gens pour les persuader et les convaincre.
Aptitudes
•
Avoir un bon sens de l’organisation du travail.
•
Démontrer du leadership au sein d’une équipe.
•
Habileté à se faire comprendre clairement.
•
Démontrer un sens aigu des responsabilités.