Jean-Marc Veilleux est camionneur depuis 40 ans, dont vingt chez Bestar, un fabricant de meubles situé au Lac Mégantic. Incluant la cabine avant, son camion mesure 72 pieds et compte 22 pneus. «Ce camion, je l’ai choisi avec l’entreprise, précise-t-il. Nous avons décidé des composantes et du moteur en fonction de nos besoins.»
Ce que je fais
«Le lundi matin, j’attache les meubles qui sont déjà chargés dans le camion. Cette tâche est importante pour éviter les bris pendant le transport. Et le voyage commence. Dans une semaine, je peux parcourir 3 000 km. » Le camion aura alors consommé 1 500 litres de diesel.
«Il m’arrive de revenir au Lac Mégantic pendant la semaine, précise le camionneur, mais je n’ai pas le temps d’aller coucher chez moi. J’ai parfois à peine le temps de boire un café avant de reprendre la route. La nuit, je dors dans mon camion et ne reviens chez moi que le vendredi.»
«Généralement, le chargement est assumé par les gens de l’usine. J’indique au contremaître où placer la marchandise selon l’endroit où elle doit être livrée. Je m’assure aussi qu’elle soit placée de façon à ce qu’il n’y ait pas de bris. Il m’arrive de décharger la marchandise, mais ce n’est pas fréquent.»
Jean-Marc Veilleux est rémunéré en fonction du kilométrage parcouru et du nombre de déchargements. Il reçoit aussi un tarif horaire lorsque le temps d’arrêt est plus long que prévu.
Ce qu’il faut
Pour pratiquer ce métier, il faut aimer voyager et accepter de coucher fréquemment à l’extérieur de chez soi. La ponctualité est une qualité importante dans ce métier. «L’entreprise paie une amende si je suis en retard, note M. Veilleux. Certains clients refusent même de recevoir la cargaison.»
Comme partout ailleurs, l’honnêteté est de mise. « J’ai les clés de tous les entrepôts de l’entreprise.»
«Nous représentons l’entreprise. Nous devons rendre le client heureux, être diplomate.»
À quoi ressemble mon travail?
La réglementation limite à 70 heures la semaine de travail active du camionneur. Après, il est tenu de prendre deux jours de congé. «Moi, je travaille de 55 à 60 heures par semaine », note Jean-Marc Veilleux. «Je commence entre 5h30 et 7 heures le matin, je m’arrête entre deux ou cinq fois par jour pour les déchargements de marchandises. Des chargements s’ajoutent aussi à mon trajet.»
Le travail de camionneur peut s’effectuer pour une entreprise, c’est le cas de Jean-Marc Veilleux, ou à son propre compte. Sur les longues distances, deux camionneurs peuvent se relayer jour et nuit sur le même camion.
À quoi je peux aspirer?
Le poste de camionneur peut conduire à celui de gérant de trafic routier ou de répartiteur.
Intérêts
Aimer voyager
Aimer conduire
Aimer travailler seul
Aptitudes
Sens de l’organisation
Ponctualité
Honnêteté
Diplomatie