Comité sectoriel de main-d'œuvre des industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine
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Hiver 2004

Les exigences de demain
La recette du succès
Une voie d'avenir
En bref

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Face à la compétition accrue
Répondre aujourd’hui aux exigences de demain
Compétition accrue, nouveaux défis dans les marchés mondiaux, main-d’œuvre qualifiée difficile à recruter, des réalités auxquelles font face de plus en plus les entreprises du secteur. Pour tirer leur épingle du jeu, les entreprises devront augmenter leur productivité et se concentrer dans des niches de marché où elles excellent. Pour y parvenir, les entreprises doivent compter sur l’expertise et le savoir-faire de la main-d’œuvre en place et sur les nouvelles compétences de la relève fraîchement qualifiée; mais les entreprises doivent aussi favoriser le partage des acquis et le transfert de compétences entre les générations.

Jean-François Michaud
Pour Jean-François Michaud, coprésident patronal du Comité sectoriel et Présidentdirecteur général de l’Association des fabricants de meubles du Québec, même si cette nouvelle compétition asiatique semble redoutable, il y a définitivement de l’avenir dans notre industrie : «…notre croissance au cours des dix dernières années en est garante. Au début des années 90, on faisait face à un défi colossal : celui d’être compétitif sur un marché nord-américain libéralisé. Les entreprises ont su relever ce défi en améliorant et en modernisant leurs usines et leurs installations, en adoptant des méthodes de production plus modernes mais aussi et surtout, en trouvant des créneaux de marché dans lesquels on performait plus particulièrement.»

Pour Gaston Boudreau, coprésident syndical du Comité sectoriel et président du local 299 de la Fraternité nationale des forestiers et travailleurs d’usines (FTQ), cette croissance soutenue ne s’est pas toujours faite facilement. «C’est un milieu qui a été déséquilibré par la progression trop rapide des technologies et par le développement de nouveaux marchés. Nous étions dans des marchés que je qualifierais de marché interne; exporter, c’était envoyer des produits en Ontario et ailleurs au Canada. Aujourd’hui, exporter ça veut dire envoyer des produits vers les États-Unis et jusqu’en Europe.» Jean-François Michaud

Gaston Boudreau

Pour monsieur Boudreau, ces changements ont des répercussions sur les travailleurs du secteur : «Aujourd’hui, parce que l’on procède à la robotisation et parce qu’on utilise des techniques de fabrication plus complexes, les compétences de base nécessaires sont plus élevées pour accéder aux emplois. Même si les travailleurs en place possèdent des compétences, plusieurs ont de la difficulté à progresser et certains même peuvent être déqualifiés à cause des nouvelles exigences. Parfois, leur habileté à lire, à écrire, ne correspond plus à cette nouvelle réalité. Les travailleurs ne sont pas fermés à actualiser leurs connaissances, mais il demeure essentiel et primordial que l’employeur leur en offre la possibilité.»
 
La recette du succès : une plus grande qualification! | haut de page |

«On s’installe de plus en plus dans une économie de la connaissance. Cela représente un grand défi pour tout ce qui s’appelle gestion et organisation d’entreprises, gestion et organisation de dossiers syndicaux. Cela touche à toutes les catégories de superviseurs de travailleurs dans les entreprises» croit Marc La Rue, secrétaire du conseil d’administration du Comité sectoriel et conseiller syndical à la CSD.

Pour monsieur La Rue, il faut faire le lien entre augmentation de la productivité et qualification des ressources humaines: «Quand on parle de productivité, d’organisation du travail, on en vient à parler de flexibilité de l’appareil de production au complet. Cela implique alors des changements majeurs dans les entreprises. Traditionnellement, les travailleurs étaient affectés à un seul poste de travail. De plus en plus, on fait référence à des équipes de travail, à des façons de travailler qui favorisent le partage de postes, l’aide aux collègues, le travail d’équipe, quoi!»

Pour Jean-François Michaud, la seule façon d’aborder la concurrence, c’est de devenir encore plus productif. Et pour être encore plus productif, il faut l’ingrédient de base : soit la compétence de la main-d’œuvre. «Si on veut améliorer notre productivité en usine, bien sûr il faut améliorer nos processus de fabrication, mais la composante essentielle au processus de fabrication, c’est la qualification de la main-d’œuvre. Être capable d’aller chercher des compléments de formation pour nos travailleurs; recruter des jeunes qui ont acquis des compétences grâce aux formations spécifiques à notre secteur; reconnaître, dans notre bassin de main-d’œuvre, les travailleurs qui ont des acquis importants et reconnaître ces acquis qui sont des composantes essentielles pour la motivation de notre maind’œuvre.»


Jean-François Michaud

«On doit compter sur la main-d’œuvre qui est en place pour nous propulser vers l’avant au cours des prochaines années comme on doit compter sur une nouvelle main-d’œuvre bien formée.»
Jean-François Michaud

«Trop souvent, on s’aperçoit que l’on a des qui dirigeants d’entreprise qui n’ont pas eu la formation nécessaire pour comprendre l’intérêt d’investir en formation, » constate Gaston Boudreau, qui considère qu’on pallie aujourd’hui à ce qui ne s’est pas fait hier. Marc La Rue abonde dans le même sens : «Quand on demande aux dirigeants l’état des connaissances dans leur entreprise, on se rend compte qu’il y a peu ou pas de dossier sur les compétences des travailleurs, des superviseurs et sur l’état de leurs qualifications ou de leur formation.»


Marc La Rue

«Il ne suffit pas de dire aux travailleurs qu’il va falloir se former. Il faut expliquer comment et pourquoi il va falloir se former et aller chercher leur adhésion.»
Marc La Rue

 

 

La reconnaissance des acquis, une voie d’avenir  | haut de page |

« De faire en sorte que les gens soient reconnus, qu’ils possèdent un métier et que ce métier soit lui aussi reconnu, cela va contribuer à valoriser les travailleurs. » soutient monsieur La Rue. « Quand on fait appel à l’intelligence des travailleurs, ils répondent habituellement de façon positive. Les gens, quand ils comprennent les situations que les entreprises doivent traverser, quand ils comprennent qu’on a besoin de leur savoir-faire et de leurs connaissances, bref, de tout leur potentiel, ce sont des défis pour eux et ils sont heureux de se mettre à la tâche pour les relever ces défis, » ajoute-t-il.

Pour Gaston Boudeau « L’absence de reconnaissance des acquis pénalise les travailleurs plus
expérimentés à pouvoir accéder à des postes demandant des compétences précises. Bien souvent le travailleur possède l’expérience pratique pour accéder au poste, mais cette expérience n’étant pas reconnue officiellement, le poste lui échappe au profit d’un plus jeune qui a les compétences de base requises. Je ne pense pas que les travailleurs âgés soient contre l’arrivée des plus jeunes, bien au contraire. Mais on a vu trop souvent des travailleurs plus âgés coacher des plus jeunes, leur montrer à faire le travail et perdre de l’avancement au profit de ces derniers. La reconnaissance des acquis va permettre à des travailleurs expérimentés d’obtenir la certification de leurs compétences et ce, officiellement. L’autre nouveauté, c’est d’amener des travailleurs en entreprise à influencer le contenu de la formation. Je pense que ça, c’est extrêmement valorisant pour nos gens, » insiste monsieur Boudreau.

«On est dans une industrie qui a beaucoup de technologies, de robotisation, où il y a des emplois techniques intéressants. C’est une industrie qui est en évolution, qui a besoin de travailleurs qualifiés, prêts à relever des défis.»
Gaston Boudreau

Pour Marc La Rue : «Il est de plus en plus question de la formation et du développement des ressources humaines. Quand on parle de cela, il ne suffit pas de dire aux travailleurs qu’il va falloir se former… Il faut expliquer pourquoi et comment il faut se former. Il faut aussi savoir aller chercher leur adhésion si on veut qu’ils soient mobilisés à l’action.»

Pour le coprésident syndical du Comité sectoriel : « On n’a pas encore assez valorisé le fait que notre industrie a énormément changé. Nous sommes dans une industrie en évolution où il y a des défis importants et passionnants pour les travailleurs qui sont intéressés à en relever. C’est grâce à la qualification de la main-d’œuvre qu’on va réussir à relever le défi de la productivité et cela ne peut se faire sans une main-d’œuvre qualifiée, » conclut Jean-François Michaud.

Le développement des réflexes de compétence
Le Comité sectoriel
s’est vu accordé par la Table Métropolitaine du Grand-Montréal, une subvention afin d’assister douze (12) entreprises dans la mise en œuvre d’activités pour le développement des compétences des travailleurs en milieu de travail. Essentiellement il s’agira de comprendre les préoccupations de l’entreprise et le contexte où elle se situe, cibler les besoins de compétences, identifier les causes de ces besoins et proposer une intervention qui facilitera la réalisation des apprentissages et un gain de performance. Cette intervention sera également un moyen concret pour apporter des outils de gestion de la compétence des travailleurs.
Développement de normes professionnelles
Le Comité sectoriel a obtenu 500 000$ du Fond national de formation de la main-d’œuvre pour développer 4 profils de compétence, soit ceux de: Assembleur de portes et fenêtres, Ébéniste, Peintre-finisseur et Rembourreur. Concrètement, il s’agit de définir les connaissances nécessaires pour exercer un métier et de proposer des outils d’apprentissage et des guides pédagogiques pour partager ces expertises. Ces outils aideront, entre autres, les compagnons en entreprise à effectuer d’une façon mieux structurée, le transfert de leurs connaissances vers les apprentis. Grâce au développement de ces nouvelles normes professionnelles, les travailleurs d’expérience pourront à présent se faire reconnaître leurs qualifications par Emploi-Québec.

 

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Un diagnostic qui a du CLIC!
Le Comité sectoriel a réalisé le Diagnostic des besoins de main-d’œuvre dans le secteur des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine.

Avec cette enquête, le Comité sectoriel se dote de connaissances encore plus solides sur les caractéristiques de la main-d’œuvre des entreprises composant le secteur. En effet, cette enquête permet, entre autres, de dresser l’inventaire des métiers les plus en demande et des métiers en difficulté de recrutement, pour l’ensemble du Québec et par région. L’enquête permet également de connaître les principales causes de difficultés à recruter et d’établir, par région, les pénuries de main-d’œuvre.

Pour en savoir davantage, nous vous invitons à consulter le Diagnostic des besoins de main-d’œuvre dans le secteur des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine sur le résumé joint au présent envoi, sur le site www.clicemplois.net/enquete (disponible en format de sauvegarde html et PDF) ou encore, vous pouvez commander votre exemplaire en vous adressant au Comité sectoriel en composant le : (514) 890-1980.

Attestation d’études professionnelles (AEP) en transformation du bois
Le 11 décembre dernier, le contenu de cette AEP a été présenté aux entreprises du secteur qui ont participé aux travaux pour la création de ce nouveau programme. Le ministère de l’Éducation (MEQ) devrait sanctionner sous peu ce programme et les premiers diplômés seront disponibles dès 2004.

Attestation d’études professionnelles (AEP) d’assembleur de portes et fenêtres
Le Comité sectoriel travail actuellement à la mise sur pied de ce nouveau programme. Le ministère de l’Éducation devrait donner sous peu son aval dans la poursuite des travaux qui devraient mener à la création de ce nouveau programme. Nous vous tiendrons au courant et solliciterons votre participation pour valider le contenu de cette AEP.


Avec plus de 15 000 visites par mois et plus de 52 000 pages vues, le site du Comité sectoriel continue de faire un excellent travail de promotion des carrières du secteur. Le site présente depuis quelques semaines d’une nouvelle page d’accueil plus simple à consulter les différents éléments qui composent le site : fiche-métier facile à consulter, plus de vidéos avec les gens du secteur et de l’information à jour sur la formation. Deux nouvelles fiches carrières ont été ajoutées : camionneur et mécanicien de machines à coudre industrielles. Pas besoin de s’annoncer pour faire une visite…

Capsules vidéo de formation
Cinq capsules ont été produites en collaboration avec l'Association des industries de produits verriers et de fenestration du Québec sur les différents tests auxquels sont soumis les portes et fenêtres. La compétence pour voir la qualité propose de mieux comprendre les tests sur l’étanchéité à l’air, à l’eau, à la résistance aux charges dues au vent, à la condensation et à l’effraction. Un contenu développé pour faire découvrir la qualité et la complexité des portes et fenêtres. Les capsules peuvent être visionnées à www.clicemplois.net/test.

Le Comité sectoriel a participé aux activités suivantes :

  • Congrès de l’AQISEP (juin)
  • Salon emploi de Montréal (septembre)
  • Salon éducation-emploi de Québec (octobre)
  • Journées porte ouverte, École des métiers du meuble de Montréal (novembre)

Membres du Conseil
d’administration


Coprésident patronal:
Jean-François Michaud
Association des fabricants de meubles du Québec
Coprésident syndical:
Gaston Boudreau
Fraternité nationale des forestiers et travailleurs d'usines, FTQ
Secrétaire:
Marc La Rue
CSD

Trésorière :
Virginie Cloutier
Association des fabricants et distributeurs de l’industrie de la cuisine du Québec

Représentants des travailleurs:
Alain Cloutier
FTQ Métallos

Stéphane Pinparé
CSN

Représentants des employeurs:
Caroline Savoy
Summum Design

Nick Hladky
Groupe Wilton-Panorama

Léo Lévesque
Cuisines Laurier

Raymond Thériault
Association des fabricants de meubles du Québec

Jean Tremblay
Association des industries des portes et fenêtres du Québec

Représentant Emploi-Québec:
Jean-Robert Boisjoly
Direction de l'intervention
sectorielle


COMITÉ SECTORIEL DE MAIN-D'OEUVRE DES INDUSTRIES DES PORTES ET FENÊTRES, DU MEUBLE ET DES ARMOIRES DE CUISINE

2120, rue Sherbrooke Est, bureau 402
Montréal (Québec) H2K 1C3
Téléphone : 514.890.1980
Télécopieur : 514.890.1450
Courriel : info@clicemplois.net
Site Internet : www.clicemplois.net

Coordonnateur :
Christian Galarneau

Responsable des communications :
Pierre K. Laflamme

Hiver 2004
Poste-Publication No de convention 1467883

 

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