Face
à la compétition accrue Répondre aujourd’hui aux exigences
de demain
Compétition
accrue, nouveaux défis dans les marchés
mondiaux, main-d’œuvre qualifiée
difficile à recruter, des réalités
auxquelles font face de plus en plus les
entreprises du secteur. Pour tirer leur
épingle du jeu, les entreprises devront
augmenter leur productivité et se
concentrer dans des niches de marché
où elles excellent. Pour y parvenir,
les entreprises doivent compter sur l’expertise
et le savoir-faire de la main-d’œuvre
en place et sur les nouvelles compétences
de la relève fraîchement qualifiée;
mais les entreprises doivent aussi favoriser
le partage des acquis et le transfert de
compétences entre les générations.
Jean-François
Michaud
Pour
Jean-François Michaud, coprésident
patronal du Comité sectoriel
et Présidentdirecteur général
de l’Association des fabricants
de meubles du Québec,
même si cette nouvelle compétition
asiatique semble redoutable, il y a
définitivement de l’avenir
dans notre industrie : «…notre
croissance au cours des dix dernières
années en est garante. Au début
des années 90, on faisait face
à un défi colossal : celui
d’être compétitif
sur un marché nord-américain
libéralisé. Les entreprises
ont su relever ce défi en améliorant
et en modernisant leurs usines et leurs
installations, en adoptant des méthodes
de production plus modernes mais aussi
et surtout, en trouvant des créneaux
de marché dans lesquels on performait
plus particulièrement.»
Pour
Gaston Boudreau, coprésident
syndical du Comité sectoriel
et président du local 299 de
la Fraternité nationale des
forestiers et travailleurs d’usines
(FTQ), cette croissance soutenue
ne s’est pas toujours faite
facilement. «C’est un
milieu qui a été déséquilibré
par la progression trop rapide des
technologies et par le développement
de nouveaux marchés. Nous étions
dans des marchés que je qualifierais
de marché interne; exporter,
c’était envoyer des produits
en Ontario et ailleurs au Canada.
Aujourd’hui, exporter ça
veut dire envoyer des produits vers
les États-Unis et jusqu’en
Europe.» Jean-François
Michaud
Gaston Boudreau
Pour
monsieur Boudreau, ces changements
ont des répercussions sur les
travailleurs du secteur : «Aujourd’hui,
parce que l’on procède
à la robotisation et parce
qu’on utilise des techniques
de fabrication plus complexes, les
compétences de base nécessaires
sont plus élevées pour
accéder aux emplois. Même
si les travailleurs en place possèdent
des compétences, plusieurs
ont de la difficulté à
progresser et certains même
peuvent être déqualifiés
à cause des nouvelles exigences.
Parfois, leur habileté à
lire, à écrire, ne correspond
plus à cette nouvelle réalité.
Les travailleurs ne sont pas fermés
à actualiser leurs connaissances,
mais il demeure essentiel et primordial
que l’employeur leur en offre
la possibilité.»
La
recette du succès : une plus grande
qualification! |
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«On s’installe
de plus en plus dans une économie
de la connaissance. Cela représente
un grand défi pour tout ce
qui s’appelle gestion et organisation
d’entreprises, gestion et
organisation de dossiers syndicaux.
Cela touche à toutes les
catégories de superviseurs
de travailleurs dans les entreprises»
croit Marc La Rue, secrétaire
du conseil d’administration
du Comité sectoriel et conseiller
syndical à la CSD.
Pour monsieur La Rue, il faut faire
le lien entre augmentation de la
productivité et qualification
des ressources humaines: «Quand
on parle de productivité,
d’organisation du travail,
on en vient à parler de flexibilité
de l’appareil de production
au complet. Cela implique alors
des changements majeurs dans les
entreprises. Traditionnellement,
les travailleurs étaient
affectés à un seul
poste de travail. De plus en plus,
on fait référence
à des équipes de travail,
à des façons de travailler
qui favorisent le partage de postes,
l’aide aux collègues,
le travail d’équipe,
quoi!»
Pour Jean-François Michaud,
la seule façon d’aborder
la concurrence, c’est de devenir
encore plus productif. Et pour être
encore plus productif, il faut l’ingrédient
de base : soit la compétence
de la main-d’œuvre. «Si
on veut améliorer notre productivité
en usine, bien sûr il faut
améliorer nos processus de
fabrication, mais la composante
essentielle au processus de fabrication,
c’est la qualification de
la main-d’œuvre. Être
capable d’aller chercher des
compléments de formation
pour nos travailleurs; recruter
des jeunes qui ont acquis des compétences
grâce aux formations spécifiques
à notre secteur; reconnaître,
dans notre bassin de main-d’œuvre,
les travailleurs qui ont des acquis
importants et reconnaître
ces acquis qui sont des composantes
essentielles pour la motivation
de notre maind’œuvre.»
Jean-François
Michaud
«On
doit compter sur la main-d’œuvre
qui est en place pour nous propulser
vers l’avant au cours
des prochaines années
comme on doit compter sur une
nouvelle main-d’œuvre
bien formée.»
Jean-François Michaud
«Trop souvent, on s’aperçoit
que l’on a des qui dirigeants
d’entreprise qui n’ont
pas eu la formation nécessaire
pour comprendre l’intérêt
d’investir en formation, »
constate Gaston Boudreau, qui considère
qu’on pallie aujourd’hui
à ce qui ne s’est pas
fait hier. Marc La Rue abonde dans
le même sens : «Quand
on demande aux dirigeants l’état
des connaissances dans leur entreprise,
on se rend compte qu’il y
a peu ou pas de dossier sur les
compétences des travailleurs,
des superviseurs et sur l’état
de leurs qualifications ou de leur
formation.»
Marc La Rue
«Il
ne suffit pas de dire aux travailleurs
qu’il va falloir se former.
Il faut expliquer comment et
pourquoi il va falloir se former
et aller chercher leur adhésion.»
Marc La Rue
La
reconnaissance des acquis, une voie d’avenir |
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«
De faire en sorte que les gens soient reconnus,
qu’ils possèdent un métier
et que ce métier soit lui aussi reconnu,
cela va contribuer à valoriser les
travailleurs. » soutient monsieur
La Rue. « Quand on fait appel à
l’intelligence des travailleurs, ils
répondent habituellement de façon
positive. Les gens, quand ils comprennent
les situations que les entreprises doivent
traverser, quand ils comprennent qu’on
a besoin de leur savoir-faire et de leurs
connaissances, bref, de tout leur potentiel,
ce sont des défis pour eux et ils
sont heureux de se mettre à la tâche
pour les relever ces défis, »
ajoute-t-il.
Pour Gaston Boudeau «
L’absence de reconnaissance des acquis
pénalise les travailleurs plus
expérimentés à pouvoir
accéder à des postes demandant
des compétences précises.
Bien souvent le travailleur possède
l’expérience pratique pour
accéder au poste, mais cette expérience
n’étant pas reconnue officiellement,
le poste lui échappe au profit d’un
plus jeune qui a les compétences
de base requises. Je ne pense pas que les
travailleurs âgés soient contre
l’arrivée des plus jeunes,
bien au contraire. Mais on a vu trop souvent
des travailleurs plus âgés
coacher des plus jeunes, leur montrer à
faire le travail et perdre de l’avancement
au profit de ces derniers. La reconnaissance
des acquis va permettre à des travailleurs
expérimentés d’obtenir
la certification de leurs compétences
et ce, officiellement. L’autre nouveauté,
c’est d’amener des travailleurs
en entreprise à influencer le contenu
de la formation. Je pense que ça,
c’est extrêmement valorisant
pour nos gens, » insiste monsieur
Boudreau.
«On est
dans une industrie qui a beaucoup de
technologies, de robotisation, où
il y a des emplois techniques intéressants.
C’est une industrie qui est en
évolution, qui a besoin de travailleurs
qualifiés, prêts à
relever des défis.»
Gaston Boudreau
Pour Marc La Rue : «Il
est de plus en plus question de la formation
et du développement des ressources
humaines. Quand on parle de cela, il ne
suffit pas de dire aux travailleurs qu’il
va falloir se former… Il faut expliquer
pourquoi et comment il faut se former. Il
faut aussi savoir aller chercher leur adhésion
si on veut qu’ils soient mobilisés
à l’action.»
Pour le coprésident
syndical du Comité sectoriel : «
On n’a pas encore assez valorisé
le fait que notre industrie a énormément
changé. Nous sommes dans une industrie
en évolution où il y a des
défis importants et passionnants
pour les travailleurs qui sont intéressés
à en relever. C’est grâce
à la qualification de la main-d’œuvre
qu’on va réussir à relever
le défi de la productivité
et cela ne peut se faire sans une main-d’œuvre
qualifiée, » conclut Jean-François
Michaud.
Le
développement des réflexes
de compétence
Le Comité sectoriel
s’est vu accordé par la
Table Métropolitaine du Grand-Montréal,
une subvention afin d’assister
douze (12) entreprises dans la mise
en œuvre d’activités
pour le développement
des compétences des travailleurs
en milieu de travail. Essentiellement
il s’agira de comprendre les préoccupations
de l’entreprise et le contexte
où elle se situe, cibler les
besoins de compétences, identifier
les causes de ces besoins et proposer
une intervention qui facilitera la réalisation
des apprentissages et un gain de performance.
Cette intervention sera également
un moyen concret pour apporter des outils
de gestion de la compétence des
travailleurs.
Développement
de normes professionnelles Le Comité sectoriel
a obtenu 500 000$ du Fond national
de formation de la main-d’œuvre
pour développer 4 profils
de compétence, soit ceux de:
Assembleur de portes et fenêtres,
Ébéniste, Peintre-finisseur
et Rembourreur. Concrètement,
il s’agit de définir les
connaissances nécessaires pour
exercer un métier et de proposer
des outils d’apprentissage et
des guides pédagogiques pour
partager ces expertises. Ces outils
aideront, entre autres, les compagnons
en entreprise à effectuer d’une
façon mieux structurée,
le transfert de leurs connaissances
vers les apprentis. Grâce au développement
de ces nouvelles normes professionnelles,
les travailleurs d’expérience
pourront à présent se
faire reconnaître leurs qualifications
par Emploi-Québec.
Un
diagnostic qui a du CLIC!
Le Comité sectoriel a réalisé
le Diagnostic des besoins
de main-d’œuvre dans
le secteur des portes et fenêtres,
du meuble et des armoires de cuisine.
Avec cette enquête, le Comité
sectoriel se dote de connaissances
encore plus solides sur les caractéristiques
de la main-d’œuvre des
entreprises composant le secteur.
En effet, cette enquête permet,
entre autres, de dresser l’inventaire
des métiers les plus en demande
et des métiers en difficulté
de recrutement, pour l’ensemble
du Québec et par région.
L’enquête permet également
de connaître les principales
causes de difficultés à
recruter et d’établir,
par région, les pénuries
de main-d’œuvre.
Pour en savoir davantage, nous
vous invitons à consulter
le Diagnostic des besoins
de main-d’œuvre dans
le secteur des portes et fenêtres,
du meuble et des armoires de cuisine
sur le résumé joint
au présent envoi, sur le
site www.clicemplois.net/enquete
(disponible en format de sauvegarde
html et PDF) ou encore, vous pouvez
commander votre exemplaire en vous
adressant au Comité sectoriel
en composant le : (514) 890-1980.
Attestation
d’études professionnelles
(AEP) en transformation du bois
Le 11 décembre dernier,
le contenu de cette AEP a été
présenté aux entreprises
du secteur qui ont participé
aux travaux pour la création
de ce nouveau programme. Le ministère
de l’Éducation (MEQ)
devrait sanctionner sous peu ce
programme et les premiers diplômés
seront disponibles dès 2004.
Attestation
d’études professionnelles
(AEP) d’assembleur de portes
et fenêtres
Le Comité sectoriel
travail actuellement à la
mise sur pied de ce nouveau programme.
Le ministère de l’Éducation
devrait donner sous peu son aval
dans la poursuite des travaux qui
devraient mener à la création
de ce nouveau programme. Nous vous
tiendrons au courant et solliciterons
votre participation pour valider
le contenu de cette AEP.
Avec plus de 15 000 visites
par mois et plus de 52
000 pages vues, le site
du Comité sectoriel continue
de faire un excellent travail de
promotion des carrières du
secteur. Le site présente
depuis quelques semaines d’une
nouvelle page d’accueil plus
simple à consulter les différents
éléments qui composent
le site : fiche-métier facile
à consulter, plus de vidéos
avec les gens du secteur et de l’information
à jour sur la formation.
Deux nouvelles fiches carrières
ont été ajoutées
: camionneur et mécanicien
de machines à coudre industrielles.
Pas besoin de s’annoncer pour
faire une visite…
Capsules
vidéo de formation
Cinq capsules ont été
produites en collaboration avec
l'Association des industries
de produits verriers et de fenestration
du Québec sur les
différents tests auxquels
sont soumis les portes et fenêtres.
La compétence
pour voir la qualité
propose de mieux comprendre les
tests sur l’étanchéité
à l’air, à l’eau,
à la résistance aux
charges dues au vent, à la
condensation et à l’effraction.
Un contenu développé
pour faire découvrir la qualité
et la complexité des portes
et fenêtres. Les capsules
peuvent être visionnées
à www.clicemplois.net/test.
Le
Comité sectoriel a participé
aux activités suivantes :
Congrès
de l’AQISEP (juin)
Salon
emploi de Montréal (septembre)
Salon éducation-emploi
de Québec (octobre)
Journées
porte ouverte, École des
métiers du meuble de Montréal
(novembre)
Membres
du Conseil
d’administration
Coprésident patronal: Jean-François Michaud
Association des fabricants
de meubles du Québec
Coprésident syndical: Gaston Boudreau
Fraternité nationale des forestiers
et travailleurs d'usines, FTQ
Secrétaire: Marc La Rue
CSD
Trésorière : Virginie Cloutier
Association des fabricants et distributeurs
de l’industrie de la cuisine
du Québec
Représentants des travailleurs: Alain Cloutier
FTQ Métallos
Stéphane
Pinparé
CSN
Représentants des employeurs: Caroline Savoy
Summum Design
Nick
Hladky
Groupe Wilton-Panorama
Léo
Lévesque
Cuisines Laurier
Raymond
Thériault
Association des fabricants de meubles
du Québec
Jean
Tremblay
Association des industries des portes
et fenêtres du Québec
Représentant Emploi-Québec: Jean-Robert Boisjoly
Direction de l'intervention
sectorielle
COMITÉ SECTORIEL
DE MAIN-D'OEUVRE DES INDUSTRIES
DES PORTES ET FENÊTRES,
DU MEUBLE ET DES ARMOIRES DE
CUISINE
2120, rue Sherbrooke
Est, bureau 402
Montréal (Québec)
H2K 1C3
Téléphone : 514.890.1980
Télécopieur :
514.890.1450
Courriel :
info@clicemplois.net
Site Internet : www.clicemplois.net
Coordonnateur
: Christian Galarneau
Responsable des
communications : Pierre K. Laflamme
Hiver
2004
Poste-Publication No de convention
1467883