Comité sectoriel de main-d'œuvre des industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine
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Automne 2011
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Plus de soutien aux entreprises en 2011-2014
Les interventions du Comité sectoriel en entreprise ont donné d’excellents résultats depuis 2007. Et les manufacturiers souhaitent
en faire plus, selon une consultation menée en mars dernier. Le conseil d’administration a donc décidé d’adopter le Plan d’action
triennal 2011-2014, qui vise à apporter encore plus de soutien au développement des compétences des travailleurs et à la gestion
des ressources humaines dans les usines des industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine.
L’orientation prise par les partenaires (lire en page 2) donne suite
aux recommandations qui ont suivi la Conférence exploratoire
intitulée Brassage d’idées, organisée par le Comité sectoriel et
tenue le 24 mars 2011 à l’Auberge Godefroy de Bécancour. Le but
de la consultation était de cerner les besoins de formation des
fabricants et les problèmes de GRH dans l’environnement
d’affaires de chaque secteur d’activité dans l’espoir de trouver des
solutions avec les moyens, les outils et les ressources requis.
Quatre-vingt-quinze personnes, dont 70 représentants
d’employeurs et de travailleurs provenant de 31 entreprises des
trois secteurs, ont répondu à l’invitation. On parle d’organisations
totalisant 7000 emplois dans une industrie qui en compte environ
50 000. Il y avait aussi la présence d’une dizaine d’organismes qui
offrent des services d’aide aux entreprises en matière de
formation : CPMT, Emploi-Québec, EQMBO, Créneau Accord.
Constats GRH
Depuis la dernière conférence exploratoire du genre réalisée il y a
quatre ans, la majorité des entreprises présentes à la journée
Brassage d’idées du 24 mars 2011 ont fait un bout de chemin sur le
plan de la GRH pour faire face à la force du dollar canadien, à la
récession américaine et à la concurrence asiatique. Mais elles ont
besoin d’aide et veulent en faire plus.
Ces dernières années, les manufacturiers ont surtout tablé sur le
lean manufacturing, soit la production à valeur ajoutée,
l’amélioration continue, la personnalisation des produits,
l’approche-client. Pour faire le virage, ils ont misé sur une
meilleure gestion du capital humain.
Un bon nombre de fabricants ont fait des progrès en matière de
recrutement, d’intégration des employés, de fidélisation et de
formation continue (lire les témoignages en page 2). Mais ils
recherchent des pistes de solutions, des outils, des ressources
d’accompagnement externes et de l’aide financière.
Les manufacturiers souhaitent du soutien pour documenter les
profils de compétence par poste de travail avec les normes
professionnelles, pour former les compagnons, pour transférer et
reconnaître les compétences des travailleurs à l’aide des
programmes d’apprentissage en milieu de travail. Ces attentes
vont dans le sens des résultats du sondage sur les besoins de
formation réalisé par le Comité sectoriel en 2009-2010. Le rapport
est disponible dans la section Publications du site Clicemplois.net.
Le concept d’entreprise innovante et apprenante gagne des
adeptes dans l’industrie. Les manufacturiers apprécient de plus en
plus la force du soutien des réseaux d’aide (Comité sectoriel,
Emploi-Québec, EQMBO, commissions scolaires, fournisseurs
d’équipements, consultants, etc.) dans la gestion des ressources
humaines, qui constitue un levier de développement stratégique
de plus en plus important pour se démarquer dans le marché.
Un sondage mené au cours de la Conférence exploratoire 2011
indique que l’offre de service du Comité sectoriel et de ses
partenaires colle à la réalité des participants en matière de
formation continue et de développement de la main-d’oeuvre.
Une entreprise participante sur deux (15), qui n’a jamais ou peu
fait de travaux avec le Comité sectoriel, a manifesté de l’intérêt à ce qu’on y fasse des interventions structurantes, sans parler des
autres organisations (8) où des travaux vont se poursuivre.
Synthèse des ateliers
Les manufacturiers ont fait valoir en atelier, lors de la conférence
exploratoire du 24 mars 2011, l’importance de mettre en place,
en raison du vieillissement de la population et de la
main-d’oeuvre disponible en région, des mesures permettant
d’accroître leur visibilité pour recruter du personnel : image
corporative, environnement de travail agréable, présence dans
le milieu scolaire, visite d’usine dynamique, gestion d’un site
Web attractif, affichage des postes sur des sites d’emplois et
intégration des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, MySpace,
etc.) sur le Web. Bref, il faut rejoindre et attirer les jeunes et
adultes là où ils sont.
S’il est de plus en plus difficile de recruter des effectifs
compétents, encore faut-il savoir les accueillir correctement. Les
participants en atelier ont souligné la nécessité de bien planifier à l’aide d’un programme d’intégration, d’un plan de communication,
d’un système de parrainage, d’une structure
d’entraînement à la tâche et d’un processus de suivi.
Les nouveaux venus désirent rester longtemps dans l’entreprise
lorsqu’ils connaissent les objectifs et les attentes de la direction.
Les fabricants ont indiqué en atelier que les recrues le font
souvent si elles évoluent dans un environnement agréable. On
réussit à les fidéliser si le climat de travail est propice à la
communication entre la direction, les cadres (plus précisément le
rôle du superviseur dans la rétention) et les employés. Les
employés s’engagent davantage s’ils ont l’impression de pouvoir
faire la différence dans l’organisation, s’ils pensent pouvoir
contribuer au développement de l’usine, s’ils croient progresser
dans leur travail. Le personnel apprécie que l’entreprise valorise
et reconnaisse les compétences des travailleurs. Il s’attend à ce
qu’on le forme davantage pour avoir une valeur accrue sur le
marché de l’emploi en étant plus polyvalent et compétent.
Les participants en atelier ont signalé la pertinence de former les
travailleurs de façon continue afin d’accroître entre autres la
polyvalence, l’amélioration continue et la productivité si les
entreprises veulent se démarquer dans le marché. Pour structurer
la formation, l’apprentissage en milieu de travail est
fortement considéré. Le compagnonnage constitue un moyen
privilégié qui permet aux apprentis d’assimiler les éléments de
connaissance et de compétence de manière progressive.
Pour avoir du succès, les formateurs internes et les superviseurs
reçoivent une formation. Ils se préparent adéquatement. On
implique aussi les experts de métier dans l’identification des
savoir-faire à transférer, dans l’élaboration des critères de
performance attendus par poste de travail. Tout le monde est
mis dans le coup en usine dans la détermination des besoins,
dans le choix des formateurs et des apprentis, dans
l’organisation, l’évaluation et le suivi des activités de formation.
L’entreprise a besoin de documenter ses pratiques, ses profils de
compétence, d’utiliser les bons outils de formation à l’interne et
à l’externe. Le recours à la force des réseaux d’aide (Comité sectoriel, Emploi-Québec, commissions scolaires, EQMBO,
consultants, etc.) peut donner un solide coup de pouce.
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Plan triennal
2011-2014
Renforcement du développement et de la gestion des compétences |
Comme les entreprises de l’industrie sont principalement composées de PME
manufacturières, elles disposent de peu de ressources pour développer des
outils et des pratiques qui permettraient de maximiser la gestion du capital
humain. C’est pourquoi le Comité sectoriel les aide à se structurer depuis les
dernières années. Et il sera appelé à le faire davantage au cours des trois
prochaines années.
Le Plan triennal 2011-2014 adopté en juin dernier répond aux attentes
définies lors du Diagnostic des besoins de main-d’oeuvre et de formation
mené en 2009-2010 auprès de 677 entreprises (19 319 employés) età l’occasion de la Conférence exploratoire tenue en mars 2011 (70 représentants
d’employeurs et de travailleurs provenant de 31 entreprises qui
comptent 7000 employés dans une industrie qui en compte environ 50 000).
Cette planification stratégique exprime clairement la volonté des membres
du Conseil d’administration d’étendre la couverture sectorielle. Les
partenaires de l’industrie souhaitent que le Comité sectoriel contribue au
renforcement et à l’amélioration des pratiques en gestion des ressources
humaines dans les entreprises du secteur, sans oublier le développement et la
reconnaissance des compétences de la main-d’oeuvre, et l’enrichissement de
la connaissance du marché du travail par le biais d’une diffusion de
l’information sur le secteur.
La mise en oeuvre des actions du Plan triennal 2011-2014 se déploie autour de
quatre axes d’intervention :
Orientation no 1
Élargir la couverture sectorielle du Comité par l’intégration de l’industrie de
la transformation du verre, qui constitue une activité complémentaire à la
fabrication des portes et fenêtres.
Orientation no 2
La transmission des compétences étant majoritairement réalisée par des
experts de métier lors des mouvements de personnel, il devient impératif de
former et de reconnaître ces experts dans leur rôle de formateur interne.
Faciliter la gestion du capital humain dans les entreprises du secteur par une
plus grande formalisation des pratiques de transfert de compétences lors des
mouvements de personnel.
Augmenter la mobilité et l’employabilité des travailleurs et travailleuses du
secteur, proposer des activités de reconnaissance des compétences en
relation avec les normes professionnelles élaborées par le Comité sectoriel.
Promouvoir et appuyer une démarche de concertation afin de faciliter la
reconnaissance des compétences et faciliter le développement d’une culture
de formation partagée par les représentants de l’entreprise.
Orientation no 3
Aider les entreprises dans la gestion du capital humain en introduisant le
logiciel SolutionsRH.net pour faire en sorte qu’au moment du recrutement,
de l’intégration ou du développement des compétences, les entreprises
puissent disposer de moyens pour définir des stratégies de qualification de la
main-d’oeuvre.
Augmenter la proportion des entreprises assujetties à la loi qui déclarent
investir l’équivalent de 1 % de leur masse salariale dans la formation.
Contribuer à l’instauration d’un réflexe compétence dans les entreprises du
secteur en référant et en offrant aux mutuelles de formation territoriales la
possibilité d’utiliser les outils conçus par le Comité sectoriel pour gérer le
capital humain.
Contribuer au développement d’entreprises de classe mondiale par une
participation de tous les acteurs qui gravitent autour des PME du secteur.
Promouvoir l’utilisation du profil de compétence contremaître afin de
qualifier les gestionnaires de premier niveau à leur principale fonction, qui
consiste à diriger une équipe en se concentrant sur le côté humain des
opérations.
Orientation no 4
Promouvoir les métiers et carrières qui offrent de bonnes perspectives dans le
secteur.
Tenir les employeurs et les travailleurs informés des activités du Comité sectoriel.
Collaborer à la révision des programmes du MELS en vue de parvenir à une
meilleure adéquation entre la formation et l’emploi.
Partager une connaissance du marché du travail dans chacune des régions.
Interventions du Comité sectoriel
Des centaines de visites d’usine pour
structurer la formation en 2010-2011
Les ressources du Comité sectoriel des industries des portes et fenêtres,
du meuble et des armoires de cuisine ont visité quelques centaines de
manufacturiers afin de promouvoir, de soutenir et de renforcer le
développement de la formation structurée en entreprise au cours de
l’exercice financier 2010-2011.
Le Comité sectoriel s’est employé à apporter une aide précieuse aux
entreprises en matière de développement de la main-d’oeuvre et de
gestion des ressources humaines. La situation économique difficile aux États-Unis, la force du dollar canadien et le contexte hautement concurrentiel
incitent les représentants des employeurs et des travailleursà trouver des moyens de faire des gains de productivité en misant davantage
sur l’enrichissement des compétences et la polyvalence sur une base consensuelle.
En 2010-2011, les chargés de projet du CSMO ont réalisé un blitz sans
précédent auprès des entreprises de l’industrie dans le dernier droit du
plan d’action triennal 2008-2011 : développement des compétences et
gestion RH (environ 150 visites dans 42 entreprises), formation des
compagnons (265 visites et 158 participants aux ateliers), programmes
d’apprentissage en milieu de travail (223 visites et 602 signatures),
reconnaissance des compétences des travailleurs (102 visites), comités de
formation (8 nouveaux).
Il ne faudrait pas non plus oublier de mentionner la promotion et la
consolidation du partenariat entre le Comité sectoriel, le réseau du
service aux entreprises d’Emploi-Québec, la CPMT, le MELS et d’autres
organismes qui gravitent dans l’industrie (environ 1000 personnes
rejointes).
La pertinence des outils, des services et des interventions du Comité sectoriel a fait ses preuves ces trois dernières années. Les orientations du
Plan d’action annuel 2011-2012 poursuivent dans cette voie. Vous pouvez
en prendre connaissance en consultant le Rapport annuel 2010-2011,
disponible dans la section Publications du site Clicemplois.net. |
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Retombées de la gestion du capital humain
Extraits tirés de la série des clips vidéo Gérer la compétence |
Les interventions du Comité sectoriel ont des retombées majeures en
entreprise sur la performance, la motivation, la collaboration, la flexibilité,
l’intégration et la rétention de la main-d’oeuvre. Le travailleur augmente sa
valeur sur le marché de l’emploi. Et le manufacturier y gagne en productivité et en innovation... Portes et fenêtres Élite a misé sur la poly compétence pour s’adapter aux
procédés modernes de production et à la nouvelle donne commerciale. Avec « les outils qu’on a implantés il y a trois ans en termes de PVA, les gens du
plancher savent c’est quoi un 5S, un Kaisen. Ils savent c’est quoi une compétence.
Ils savent vers quoi on s’en va avec notre tableau, notre matrice de
développement des compétences. Pis, la flexibilité, ils savent ça veut dire quoi chez Élite… », précise le directeur général, Daniel Corbeil.
Structurer la formation permet de cerner les problèmes, les priorités, fait-il
remarquer. « C’est un processus qu’on a défini et documenté à l’aide du
programme de formation. Ça nous a forcés à se poser des questions. Par
exemple, c’est où qu’on peut s’améliorer pour s’assurer que nos gens ont une
bonne formation ? Comment on peut faire pour les garder chez nous ?… Ainsi, les employés ont le sentiment qu’ils peuvent aussi augmenter leur
valeur sur le marché… »
L’identification, l’organisation et l’archivage des savoirs à l’atelier de production
d’Équipement Boni ont permis de mieux partager les connaissances et
les compétences entre les travailleurs. « Nous avons créé une mémoire
collective, plutôt qu’individuelle, à chaque poste de travail », raconte son
directeur d’usine, Sylvain Rioux.
Le fabricant a embauché une personne qui recueille l’information dans le but
de regrouper les compétences, les tâches, les procédures, les guides de
formation et les manuels du manufacturier. « Nous avons pu ainsi, précise-t-il,
mettre de la lumière sur nos méthodes qui étaient utilisées mais non communiquées.
Nous avons pu également obtenir la collaboration des gens pour
améliorer nos façons de faire. » En plus d’aider à former de meilleurs
formateurs à l’interne, ajoute-t-il, le « processus a valorisé autant les apprentis que les compagnons ».
Améliorer la gestion et le développement des compétences de la
main-d’oeuvre constitue un avantage stratégique dans un marché hautement
concurrentiel. Portes et fenêtres Élite a réalisé des gains d’efficacité considérables. « On a gagné environ 45 % de productivité, lance Daniel Corbeil. Dans
le PVC, dit-il, c’est 25 % à 30 %. Et dans la famille des produits de bois, c’est
15 % à 20 %. Dans certains cas, l’usine a réduit ses délais de livraison de 40 %.
Et le retour des marchandises a presque disparu. On a mis en place un système
de qualité qui évolue bien afin de respecter les normes Energy Star…»
L’autre impact majeur découlant de l’implantation d’un système de
formation structurée concerne l’approche-client, note Daniel Corbeil. « Une
fois que les gens sont bien formés à utiliser les bons outils, peu importe à qui
on s’adresse dans la chaîne, quand l’employé fait une promesse au client qu’il
va lui livrer ses fenêtres, telle date, et dans tel état, il sait (ex. : représentant,
agent de prise de commande, préposé à l’expédition, etc.) qu’il y a une équipe en arrière de lui (ex. : planification, opérations, service à la clientèle,
service après-vente, etc.) qui va l’aider à livrer…»
Le fait d’avoir déterminé, reconnu et formalisé le transfert des savoirs des
compagnons a également généré des retombées importantes sur
l’amélioration continue, le nerf de la guerre de l’innovation et de la compétitivité,
selon le directeur d’usine de Portes et fenêtres Élite. « Avec le processus
informel qu’on a fait sur nos lignes de produits, ils (les travailleurs) savent qui
aller voir s’ils ont un problème ou s’ils ont une bonne idée pouvant améliorer
le sort des opérations. S’il y en a la moitié qui ont une bonne idée à formuler
par semaine, ça fait 2500 bonnes idées par année…»
L’innovation est la planche de salut de l’industrie, si tout le monde met
l’épaule à la roue, fait remarquer Réjean Lachance, directeur d’usine chez
Industries AP. Le manufacturier en a fait la preuve. « La compétition est
féroce. Ils veulent notre tarte. Nous, on ne veut pas la leur donner. C’est
important de se battre, d’innover dans nos méthodes de travail et dans nos
procédures… Ensemble, on a sauvé l’entreprise, jusqu’à aujourd’hui,
ensemble on va sauver l’entreprise dans le futur… »
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Impact de la reconnaissance des compétences
Prestation de services aux entreprises de l’industrie au Centre-du-Québec |
Impact de la reconnaissance des compétences
La grande fierté des travailleurs de Portes et fenêtres Chantecler
Les employés du fabricant de Portes et fenêtres Chantecler oeuvrant dans la région de Gatineau sont très fiers d’avoir fait reconnaître leurs compétences. La plupart des travailleurs (une quarantaine) vont recevoir un Certificat de qualification professionnelle.
En plus de se sentir valorisé, à la fin du processus de reconnaissance, l’employé détient une carte de plus dans sa manche advenant
un licenciement ou une fermeture, raconte Jacques Laramée, chef d’équipe et compagnon à l’usine. « Je me sens fier que la
compagnie reconnaisse la valeur de mon travail. Je suis ici depuis 30 ans. S’il arrive quelque chose, je peux me replacer ailleurs plus
facilement avec un certificat…»
Il y a des retombées importantes, entre autres sur le plan de la polyvalence, fait valoir Jean-François Drouin, président du syndicat.
En étant plus compétent, dit-il, « notre monde peut apprendre à travailler sur plusieurs postes à la fois ». Reconnaître la compétence
des gens, « ça envoie aussi un message à notre clientèle que nous avons un meilleur contrôle sur la qualité de nos produits », souligne
pour sa part Philippe Henri, directeur d’usine.
L’industrie veut reconnaître les compétences de quelque 500 travailleurs dans une trentaine d’entreprises au cours de l’exercice
financier 2011-2012. Entre les mois d’avril et août derniers, le Comité sectoriel avait déjà démarré ou complété le processus pour 72
employés chez Isothermic, Portes et fenêtres Élite, Portes et fenêtres Chantecler et Ébénisterie LG Martel. Le CSMO avait certifié près
de 70 autres personnes en 2010-2011.
La reconnaissance des travailleurs en emploi nécessite peu de temps après que l’analyse des postes visés (profils de compétence), le
choix, la préparation et la formation (au besoin) des compagnons sont faits. Sous la supervision du Comité sectoriel, le formateur
interne désigné vérifie ensuite si l’employé concerné maîtrise les compétences à l’aide des critères de performance contenus dans la
norme professionnelle et dans le carnet de l’apprenti. S’il réussit l’épreuve, la Commission des partenaires du marché du travail lui
remet un certificat de qualification professionnelle. |
Calendrier des activités de formation des compagnons
Le Comité sectoriel de main-d’oeuvre prévoit organiser une douzaine d’autres sessions de formation des compagnons d’ici l’automne 2012. La tenue d’au moins quatre ateliers est prévue sous peu dans les régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec, de
Chaudière-Appalaches et du Saguenay−Lac-Saint-Jean.
Si vous désirez constituer un groupe, vous signalez votre intérêt au coordonnateur à la formation du Comité sectoriel, Stéphane
Pimparé, en composant le numéro 514-219-9862.
En principe, il faut un minimum de huit et un maximum de douze participants pour organiser une séance de formation. Les
personnes inscrites proviennent d’une seule ou de plusieurs entreprises de votre localité. De plus petits groupes peuvent se former
pour répondre aux besoins ponctuels d’une seule entreprise. Sachez que la formation ne coûte rien aux participants. Les salaires des
personnes inscrites à l’activité sont payés jusqu’à concurrence de 20 $ de l’heure. Les repas sont gratuits. Les manufacturiers qui
affichent une masse salariale de 10 millions de dollars et plus n’ont toutefois pas droit aux remboursements (salaire, repas et déplacements).
Notons qu’en avril 2011, le Comité sectoriel avait déjà formé quelque 305 compagnons…
Certification des compagnons
Les entreprises désirant certifier leurs formateurs internes pour leur compétence, à l’aide de la norme Compagnon conçue par la
Commission des partenaires du marché du travail, pourront présenter une demande à cet effet dans « quelques mois », selon les plus
récentes informations obtenues de la CPMT.
En attendant, les manufacturiers intéressés par la mesure peuvent s’y prendre de « façon non officielle » avec le profil de
compétence disponible dans l’Extranet du Comité sectoriel, SolutionsRH.net. Pour être reconnu, le compagnon ou le formateur
interne devra :
- être capable d’évaluer les compétences maîtrisées et les besoins d’apprentissage;
- être capable de planifier et d’organiser la mise en oeuvre du plan d’apprentissage;
- être capable de transmettre ses compétences;
- être capable de soutenir l’apprenti ou l’apprentie dans sa pratique et de suivre sa
progression;
- être capable d’évaluer les compétences;
- être capable d’interagir en milieu de travail.
La certification des compagnons vise à formaliser le rôle du formateur interne dans l’usine auprès des employés et de la direction.
Mais elle sert en plus à améliorer ses habiletés à transmettre les savoir aux apprentis et à reconnaître les compétences des
travailleurs. Le processus peut se faire à l’aide des outils de formation élaborés par le Comité sectoriel (profil de compétence, carnet
de l’apprenti, guide du compagnon et guide d’apprentissage), qui touchent les normes professionnelles ébéniste, peintre-finisseur,
rembourreur, assembleur de portes et fenêtres, opérateur de machines industrielles et couturier de meubles.
Les quelque 300 formateurs qui ont déjà assisté à la séance de formation des compagnons d’une durée de deux jours offerte par le
CSMO, tout comme ceux qui ont participé au Programme d’apprentissage en milieu de travail, auraient priorité dans le traitement
des dossiers par le Comité sectoriel.
À la fin du processus d’évaluation, dont les modalités administratives restent à préciser, les personnes qui maîtriseront les six
compétences essentielles de la norme Compagnon recevront un certificat de qualification professionnelle. Le Comité sectoriel
produira sous peu un clip vidéo qui aborde l’importance de la professionnalisation des formateurs internes, le rôle du compagnon
dans la mise en place d’un système de formation structurée, les compétences de la norme Compagnon, le matériel disponible et les
modalités d’évaluation. |
Membres
du Conseil d’administration
Coprésident patronal :
Jean-François Michaud
Association des fabricants
de meubles du Québec (AFMQ)
Coprésident syndical :
Renaud Gagné
SCEP-FTQ
Trésorière :
Virginie Cloutier
Association des fabricants et détaillants de
l’industrie de la cuisine du Québec (AFDICQ)
Secrétaire :
Marc La Rue
Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
Représentants syndicaux :
Sylvain Parent
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Yves Guérette
FNFTU- FTQ (Local 299)
Représentants patronaux :
Raymond Thériault
Association des fabricants
de meubles du Québec (AFMQ)
Gilbert Lemay
Association des industries de produits de vitrerie et de fenestration du Québec (AIPVFQ)
Représentant gouvernemental :
David Poncelet
Direction du développement des compétences et de l’intervention sectorielle
La production de ce document est réalisée
grâce à la contribution financière de
la Commission des partenaires du marché du travail
Employés du Comité sectoriel
Christian Galarneau
Directeur général
Mario Dubois
Responsable des communications
COMITÉ SECTORIEL
DE MAIN-D'OEUVRE DES INDUSTRIES
DES PORTES ET FENÊTRES,
DU MEUBLE ET DES ARMOIRES DE
CUISINE
9675, avenue Papineau,
bureau 185
Montréal
(Québec)
Canada
H2B 3C8
Téléphone : 514.890.1980
Télécopieur : 514.890.1450
Courriel : info@solutionsrh.net
Site Internet : www.solutionsrh.net
Printemps 2010
Poste-Publication N o de convention 41521516
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