La saine gestion des ressources humaines (R-H), la concertation patronale-syndicale, tout comme le développement des compétences des travailleurs sont des enjeux prioritaires pour le Comité sectoriel. Ainsi, l'idée d'offrir un climat propice aux travailleurs pour qu'ils puissent atteindre leur plein potentiel dans leur fonction, rapportent, selon nous, aux deux parties. Septiques? L'exemple des Industries AP illustre bien qu'une bonne gestion des R-H favorise positivement le développement des relations employeur-employé.Située à Laurier-Station, dans la région Chaudière-Appalaches, Les Industries AP ont franchi avec succès le cap des cinquante ans d'existence. L'entreprise se spécialise dans la production de mobiliers de chambre en bois massif de moyen à haut de gamme. D'abord familiale, l'entreprise appartient à présent à un groupe d'actionnaire, dont Daniel Benjamin est le directeur général ( il est également président des Industries AP ). Les Industries AP embauchent à présent 340 personnes, comparativement à une centaine, il y a à peine trois ans.Pour le nouveau vice-président aux ressources humaines, Serge Plante, de grands défis s'ouvrent à cette entreprise qui a définitivement le vent dans les voiles. " Notre carnet de commandes est bien rempli. Nous exportons plus de 75 % de nos mobiliers de chambre vers les États-Unis et 25 % au Canada. Nous avons des ententes avec de grands distributeurs, ce qui nous permet d'entrevoir l'avenir de façon optimiste. " Son plan de match est clair, passer d'une organisation traditionnelle à une organisation communicante et éventuellement aller vers une gestion qui favorise la concertation Patronale-syndicale. " Il faut se donner le temps et les ressources pour accomplir des changements. On ne doit pas imposer les changements à nos partenaires. On doit impliquer le syndicat dans les processus, ce qui permettra de faciliter introduction", explique avec passion, Serge Plante.Ici, on décèle deux groupes de travailleurs : ceux qui cumulent en moyenne 22 années de bons et loyaux services (environ 40 % des effectifs) et une nouvelle génération de travailleurs embauchés massivement depuis deux ans. Deux groupes de travailleurs, deux générations qui se cotoient, qui partagent une même production, les mêmes aires de travail, mais qui ne pensent pas de la même manière." Les plus jeunes veulent avancer, sont très polyvalents et très mobiles, explique Luc Labonté, vice-président du Syndicat du meuble (CSN) et manutentionnaire. Ils désirent faire plein de choses, essayer et tester. Ils sont ouverts et intéressés par les changements qui leur sont proposés. Non pas que les plus anciens soient nécessairement contre les changements, mais ils sont plus difficiles à convaincre. " Ce dernier sait de quoi il parle, car il possède plus de 27 ans d'expérience dans cette entreprise.Monsieur Labonté poursuit : " Nous avons connu de nombreux changements au fil des années, parfois positifs mais aussi parfois moins réussis. On se rappelle d'une période où les changements n'étaient pas toujours heureux et souhaités. On a souvent changé des choses sans nous consulter. C'est pas facile d'oublier et de faire confiance."

Pascale Boissonneault est partenaire (employée) des Industries AP depuis deux ans. Jeune femme dynamique, elle est peintre-finisseur. Elle a épousé sa carrière dans le domaine un peu par hasard, ayant comme critère qu'elle aimait le bois, les meubles et leur donner vie. " Je pense que j'avais pas mal de talent pour exécuter ce métier et la minutie qu'il exige. Je suis heureuse ici. L'ambiance de travail est bonne. J'ai une bonne écoute de la part de mon coordonnateur (contremaître). Si j'ai besoin de quelque chose qui m'aide dans mon travail, la réponse est rapide et très souvent positive. C'est important pour moi d'être écoutée et de recevoir une réponse à nos besoins. "