Comité sectoriel de main-d'œuvre des industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine
Ébéniste industriel    




Construire en série des structures de bois valorise Éric Schweitzer. «On part d’un patron sur papier pour exécuter des modèles aux formes élégantes», souligne l’ébéniste industriel du groupe Suss Woodcraft, un fabricant de boiseries et de mobiliers commerciaux, à LaSalle, près de Montréal. «En participant à cette création collective, j’ai le sentiment de contribuer à embellir l’environnement d’autrui.»

Ce que je fais
Les ébénistes industriels bâtissent des meubles de luxe ou encore des ensembles davantage décoratifs qu’utilitaires, comme les moulures, les plinthes, les plafonds suspendus, les présentoirs, les fenêtres, les portes. Ils interviennent à différentes étapes de la production sur la chaîne. Éric s’occupe du machinage des composants. «Je les confectionne selon les mesures de chacune des collections.»

À l’aide de la scie à panneaux, il effectue un trait de débitage sur les pièces destinées au placage d’un enduit de vinyle. Quand elles reviennent à son poste de travail, il taille les planches aux dimensions variables, leur imprimant la forme voulue. L’ébéniste industriel est aussi appelé à réaliser des rainures, des feuillures, des épaulements, des entailles. Ces opérations facilitent l’assemblage des composants d’un mobilier, étape à laquelle il participe très souvent. On se sert de colle et de vis pour l’emboîtement des pièces.

«Après les activités de sablage et de teinture faites dans un autre service, des ouvriers posent les serrures, les poignées, les coulisses, etc.»

Ce qu’il faut
Une connaissance des techniques du meuble et du bois ouvré aide l’ébéniste industriel dans l’accomplissement de ses tâches pourvu qu’il affiche des habiletés manuelles supérieures à la moyenne. «Nous manipulons les matériaux, les instruments de coupe, les ciseaux, les tournevis, les marteaux. Il faut être adroit et avoir du doigté pour réussir un angle parfait, sculpter, modeler la matière ligneuse.» Il faut faire preuve d’un souci de précision et du détail. «Un petit faux mouvement pourrait déformer le composant, casser la pièce, infliger une égratignure.»

L’une des qualités les plus importantes est la capacité de visualiser en trois dimensions. Il faut savoir imaginer le produit fini avant de commencer l’exécution de n’importe quel modèle de boiserie ou de meuble. Chaque étape de fabrication demande toujours une préparation minutieuse. «La première exige de savoir lire et de comprendre les plans des diverses collections. Certains peuvent être représentés en grandeurs réelles. D’autres offrent une échelle réduite des dimensions (angles, longueurs, largeurs, épaisseurs) que l’on doit transposer dans les bonnes proportions.»

À quoi ressemble mon travail
Les ébénistes industriels travaillent principalement dans les ateliers de machinage et d’assemblage. Ils sont généralistes ou spécialistes, selon l’organisation du travail dans l’usine. «Nous évoluons généralement au sein de petites équipes.» C’est un milieu plutôt bruyant et poussiéreux étant donné le nombre d’équipements de traitement du bois en marche.

Éric travaille de 8 h à 16 h, un horaire assez stable. Il existe aussi un poste de soir, entre 16 h et minuit. Son horaire est toutefois à la merci de la demande. «Lorsque les acheteurs sont nombreux, je peux faire environ 42 heures de travail par semaine durant la saison hivernale, comparativement à plus de 50 heures pendant la période estivale.»

À quoi je peux aspirer
Au fil des ans, l’ébéniste industriel peut aspirer aux postes de contremaître ou de chef d’équipe. Les fabricants réservent également les fonctions de gérant de projets à certains d’entre eux. Ces derniers sont rattachés au service d’ingénierie. Ils jouent le rôle de coordonnateurs entre l’atelier et le client.

Intérêts
• Aimer accomplir des tâches de création artistique.
• Aimer travailler en manipulant des instruments.
• Aimer accomplir individuellement des tâches du début à la fin.

Aptitudes
• Facilité à mouvoir les mains habilement.
• Être minutieux et inventif.
• Capacité de travailler debout ou dans des positions inconfortables durant de longues périodes.
• Faculté d’imagination et de visualisation en trois dimensions.
• Habileté à comprendre, à apprendre et à raisonner rapidement.